Le code civil organise la protection des personnes vulnérables qui ne peuvent pas pourvoir seules à leurs intérêts en raison d’une ou plusieurs altérations de leurs facultés.
Ces altérations peuvent être mentales ou corporelles et sont très diverses : liées à l’âge (troubles cognitifs notamment), à des déficiences intellectuelles, à des troubles psychiques, à des troubles d’addiction, à une précarité sociale, à un accident, etc.
Parmi les mesures de protection, on distingue les mesures judiciaires (la tutelle, la curatelle, la sauvegarde de justice) et les mesures non-judiciaires (le mandat de protection future et l’habilitation familiale).
Dans ce cadre, l’intervention d’un avocat est utile à de nombreux égards, et notamment pour :
Lorsque l’on souhaite protéger un proche vulnérable, par exemple ses parents âgés ou malades, il convient de constituer un dossier et de l’envoyer au juge des tutelles du tribunal compétent.
Celui-ci instruira la demande, entendra le majeur à protéger et ses proches lors d’une audition, déterminera la mesure adaptée et désignera la ou les personnes en charge du majeur protégé (tuteur, curateur, personne habilitée ou mandataire).
Dans ce cadre, l’accompagnement d’un avocat est utile à tous les stades de la procédure :
Souvent, les jugements du juge des tutelles peuvent décevoir le majeur protégé ou ses proches, notamment le requérant.
C’est par exemple le cas lorsque le juge décide d’ouvrir une mesure de protection (tutelle, curatelle, etc.) mais désigne un tiers professionnel (MJPM) en qualité de curateur ou de tuteur.
Cela arrive régulièrement lorsque la demande de protection a été faite par un des enfants du majeur protégé qui est en conflit avec d’autres enfants ou lorsque la demande de protection a été faite par l’époux ou l’épouse âgée du majeur protégé.
Or, la désignation d’un MJPM peut s’avérer problématique à plusieurs égards :
Dans ce cadre, il peut être utile de faire appel des jugements du juge des tutelles, afin de préparer son dossier rigoureusement avec un avocat et de bénéficier d’une nouvelle chance d’obtenir gain de cause devant le juge d’appel.
Il arrive fréquemment que l’état de santé d’un majeur qui fait l’objet d’une mesure de protection (tutelle, curatelle renforcée, curatelle aménagée, curatelle simple) s’améliore.
Dans ce cadre, si la mesure de protection n’est plus nécessaire, une requête aux fins de mainlevée ou d’allègement peut être introduite auprès du juge compétent (le Tribunal de proximité ou le Tribunal judiciaire).
La requête aux fins de mainlevée vise à supprimer toute mesure de protection tandis que la requête aux fins d’allègement de la mesure vise à assouplir la mesure existante (par exemple, en passant d’une tutelle à une curatelle renforcée, ou d’une curatelle renforcée à une curatelle simple).
Dans ces deux cas, l’assistance d’un avocat peut être utile pour constituer son dossier de défense. Il pourrait par exemple être envisagé de solliciter un médecin habilité par le procureur de la République afin de confirmer l’absence de nécessité de la mesure de protection. Ce n’est toutefois pas forcément obligatoire (voir ici). De manière générale, un certificat médical circonstancié peut aussi être complété par d’autres éléments médicaux, comme un certificat du médecin traitant, des ordonnances mettant en exergue l’allègement du traitement, des comptes-rendus d’hospitalisation, etc.
Par ailleurs, d’autres éléments probants pourront être produits : contrat de travail, attestations de proches (famille, amis, voisins, commerçants, etc.), attestation d’assurance habitation, attestation de paiement des charges de copropriété, attestation de paiement des factures d’énergie, relevés bancaires, photographies du logement, etc.
Enfin, l’avocat pourra compléter ces éléments par la rédaction de conclusions permettant de renforcer le poids des pièces produites et de convaincre le juge des tutelles.